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Coincé par l'orage (fanfic Flynn Carson)

11 septembre 2019

Chapitre II Maux de tête et intrusion

Source: Externe

Ma tête me fait effroyablement mal. J’ai l’impression d’avoir une armée dirigée par une batterie de tambour de guerre, marchant à la surface de mon cerveau. J’ai à peine le temps de sentir un haut-le-cœur, qu’un incroyable réflexe me force à me tourner sur le côté. Je ne prends pas le temps de comprendre que je suis allongé, je laisse se déverser un liquide jaunâtre et malodorant. Le sol est froid, dur et ressemble curieusement à de la carrosserie. Il fait sombre, je dois être enfermé dans une voiture. Non, ce n’est pas possible ! Il y a quelques minutes, je me trouvais dans ma chambre, en compagnie de William. Mais ? Où est-il celui-là ?! Je dois trouver une explication à ma situation qui commence sérieusement à me faire inquiéter. Je tâtonne le sol, accroupi, en prenant garde de ne pas toucher la flaque de vomi. Enfin, et cela me rassure un peu, je touche ce qui semble être les portes d’un van. Garder les yeux ouverts devient douloureux, accentuant mon mal de crâne. Je protège mon visage en tendant les mains vers la source de lumière et je parviens à descendre du véhicule. Mes pieds entrent en contact avec une deuxième matière dure, cette fois-ci, cela semble être le bitume d’une rue crasseuse.

 

  • Ah ! Il est enfin réveillé le nouveau. Qu’es ce que…, dit une voix mystérieuse masculine en poussant un cri de dégoût. Il a vomi dans le van, j’y crois pas ! Bon, allez les gars. Aidez le à se remettre d’aplomb, Lana nous attends.

     

Deux hommes me tiennent, m’évitant ainsi de perdre l’équilibre que je retrouve peu à peu. Il me faut plus d’un quart d’heure pour retrouver tout mes esprits et être opérationnel. Un des hommes me donne une tape amicale dans le dos, lâchant un rire. Mon regard se porte, le temps d’un mouvement de tête, sur son bras et parvient à décrypter un tatouage de serpent noir, gueule ouverte, à l’aspect agressif. Je ne peux croire à ce que je vois. C’est impossible, il me faut une autre preuve et encore, serait-elle suffisante pour me faire ouvrir les yeux et me rendre à l’évidence que j’étais bien dans le…Non Jo, ce n’est pas possible. Tu dois faire un rêve ! Et pourtant, cette odeur de vomi était tellement nauséabonde et cette tape dans le dos si…réelle. Je dois en avoir le cœur net et chercher un indice qui confirmerait mes soupçons ou plutôt une personne en particulier. Grand, chauve, musclé, type européen, visage froid et peu sympathique. Je n’en crois pas mes yeux ! Je suis en face de Rhodes et ses acolytes, la célèbre confrérie du serpent.

Finalement, tout s’explique. Il fait nuit dehors, je sors d’une camionnette, je me retrouve dans une ruelle sombre et lugubre, derrière un grand bâtiment et je suis en compagnie de plusieurs hommes dont les bras, cous ou autres membres visibles sont ornés d’un tatouage représentant l’emblème du groupe pour lequel ils travaillent tous. Et quand je pense à toutes ces sensations entre mes maux de tête, une dégradation partielle de mon équilibre, tout mes sens en actions et…Est-ce possible ? La puissance de l’orage et la perturbation électromagnétique émanant de l’écran auraient crée un passage spatio-temporel entre notre monde et celui de la fiction ? Alors, si cela est bien vrai, je viens de faire une découverte extraordinaire qui révolutionnera le monde du cinéma et de la simulation ! Je dois en parler à William mais je ne le vois pas. Trop de questions se mélangent dans ma cervelle et le mal de crâne revient, moins douloureux que tout à l’heure et dure que quelques minutes. Je n’ai pas le temps de réfléchir plus longtemps, je sens la présence de Rhodes dans mon dos, celui-ci me pousse, m’incitant à accomplir ma mission pour Edward.

Je ne sais plus à quoi penser. Dois-je simplement abdiquer et me faire une raison, vivre cette aventure jusqu’au bout ? Es-ce que je verrais à nouveau mon monde et mes proches ? En tout cas, une question essentielle me trotte dans l’esprit à chaque pas, chacun me forçant à croire que je fais parti intégrante du film: dans ce cas là, je vais pouvoir modifier à ma guise, si j’y parviens, le déroulement du film et peut être même que je vais risquer ma peau, voir perdre la vie. Dans les deux cas, que je termine l’histoire ou que je meure, une réaction électromagnétique suivra certainement et un portail s’ouvrira à nouveau sur mon monde et celui de la fiction. Je suis toujours optimiste dans n’importe quelle situation, mes parents ou même William me l’ont souvent reproché. Ce qui m’impressionne, c’est que ma présence n’a pas l’air de déranger le groupe. Allez mon petit Jonathan, ne cherche plus à comprendre et profite de l’expérience, tu n’en auras pas sûrement d’autre occasion comme celle-ci !

 

Grâce à sa force herculéenne, Rhodes parvient à défoncer la porte d’accès à la bibliothèque à l’aide d’un pied-de-biche. Je commence à comprendre: comme dans le film, je vais pénétrer dans le bâtiment, avec la confrérie et dérober le premier morceau de la lance du destin. C’est tout simplement extraordinaire, une expérience unique qui révolutionne l’industrie du cinéma ! Je dois avouer qu’entre excitation et peur, je suis partagé mais la soif d’aventure et de découverte prend le dessus sur mon inquiétude. A l’intérieur, c’est l’obscurité totale. La progression se fait à l’aide de lampe-torche, un des mercenaires tient un plan de la bibliothèque dans les mains et nous guide. Derrière moi, je sens la présence à la fois réconfortante mais étouffante de Rhodes, l’homme le plus fort de la bande. Puis, une voix plus douce, plus réconfortante, féminine. Je me retourne et me retrouve face à face avec la beauté de la confrérie, celle qui tombera plus tard sous le charme de Flynn mais qui échouera. Et, si c’était moi qui la courtise ? Si, par ma présence dans le film, je sauvais son rôle…

J’ai toujours été déçu par le film et pourtant, je l’ai visionné au moins une dizaine de fois. D’habitude, on se prend d’affection pour le héros, pour sa famille, ces amis ou bien un inconnu, un innocent faisant une courte apparition dans le film. Dès l’instant ou j’ai vu Lana, joué par Kelly Hu, jusqu’à l’achèvement de son rôle, j’ai souhaité de tout mon cœur, si je le pouvais, modifier son rôle. Que ce soit dans la peau d’un réalisateur ou d’acteur, j’ai voulu que celle-ci devienne un personnage plus important, même considéré d’un point de vue sentimentale dans la fiction. Il faut dire, je le reconnais, qu’elle est très belle et de plus, sa double-face entre méchante et gentille la rend encore plus séduisante. Une fois, à la fin de l’histoire, j’ai posé une question à William: es-ce que tu pense, comme moi, que le producteur a loupé un scénario avec Lana ? Ou alors, peut-être a-t-il pensé dans les années à venir à imaginer une suite avec elle ? Il m’a répondu qu’il était du même avis que moi et que, selon lui, Lana aurait dû finir avec Flynn ou bien être sauvé par un autre personnage.

Je compte vraiment apporter ma pierre à l’édifice et changer le cours de l’histoire si il le faut. Résolu à penser que je suis coincé dans le film, je suis déterminé à profiter de cette expérience magique et trouver l’amour avec Lana. Et…

Enfin, nous sommes devant l’ascenseur menant au sous-sol, là où se trouve les salles secrètes de la bibliothèque. Tout les trésors découverts et ramenés par chaque bibliothécaire y sont exposés: la poule aux œufs d’or, l’arche d’alliance, la boîte de Pandore et le premier morceau de la lance du destin ! Je me rends compte que mes connaissances vont très rapidement me servir lors de ma progression. Grâce à mon savoir, je peux donner l’avantage à la confrérie et devancer Flynn et Nicole. Une fois dans l’ascenseur, quelqu’un se glisse entre les portes alors qu’elles sont en train de se fermer. De taille moyenne, brune, silhouette féminine et séduisante, portant une casquette-béret noire, un pull et un pantalon de la même couleur, la tenue idéale pour un vol en pleine nuit. Face à moi se trouve la charmante Lana. Ma présence ne semble pas la déranger, comme si je faisais parti intégrante de l’équipe depuis plusieurs années. Tout comme les autres, mon incorporation dans l’équipe est passée inaperçue. Celle-ci se retourne, alors que je me trouve derrière elle, et après une courte observation, Lana lâche un sourire accompagné d’un hochement de tête de haut en bas. Comme si mon acolyte me faisait comprendre que l’heure était venu pour mettre en œuvre notre projet.

Durant notre progression, alors que nous sommes sortis de l’ascenseur depuis à présent une dizaine de minutes, je ne peux m’empêcher de penser à mon ami et à cet incident survenu dans ma chambre. Est-il possible qu’il soit parvenu, comme moi, à trouver sa place dans le scénario et depuis un personnage à part entière. Qui sait, peut-être fait-il parti du groupe des «gentils» et que nos chemins vont bientôt se croiser. Si tel est le cas, quelle décision prendra t-il ? Tentera t-il une aventure avec la charmante, la froide Nicole ? Son intervention changera t-elle quelque chose au scénario original ? Et, qu’adviendra t-il lorsque nous nous retrouverons face à face ? Nous serons sûrement obligés de jouer le jeu et d’user d’ingéniosité afin qu’aucun autre protagoniste ne se doute de quelque chose. Je l’espère mais ne préfère pas y penser pour l’instant, car l’expérience commence si bien, je pris pour qu’un éventuel affrontement entre nous deux ne soit pas fatal à l’un. Dans tout les cas, il faudrait espérer que le perdant quitte définitivement l’aventure et retrouve notre monde, tandis que l’autre aura une chance de continuer, ou alors lui aussi devra rejoindre à nouveau l’univers que l’on connaît si bien !

 

Le groupe se divise, à la recherche du présentoir protégeant le premier morceau de la lance du destin. Je perçois chez certains l’excitation d’accomplir la mission avant tout le monde, dans le but d’une récompense offerte par Édouard, le chef de la confrérie. Dire que celui-ci attend tranquillement à l’intérieur d’un appartement, dans un gratte-ciel résidentiel. Connaissant l’homme d’après ce que j’en ai vu dans le film, je ne pense pas que le boss montre de la sympathie, ni de la compassion envers ses sbires. Je préfère utiliser ma ruse et mon intelligence en suivant Lana, car c’est elle qui doit normalement trouver la relique en premier. Ma compagnie ne passe pas incognito et la charmante voleuse se retourne, sentant ma présence. Son silence me fait comprendre qu’elle m’accorde le droit de la suivre. Aucune alarme n’a pour le moment été déclenché, la progression dans les couloirs devient assez pénible, de part à cause de l’absence de lumière. Quelques LED, d’un bleu ténébreux, présentent à l’intérieur des vitrines pour illuminer les artefacts, nous offrent assez de luminosité pour avancer.

La galerie consacrée à l’antiquité et plus particulièrement à l’histoire judéo-romaine se présente à nous. Mes connaissances en histoire me font penser que nous touchons au but, puisque la lance est liée à la crucifixion du Christ par les romains. Selon la légende bien sur car cet artefact tant convoité, souvent employé comme objet de convoitise dans beaucoup de films, n’a jamais laissé un indice de son existence. Je laisse toutefois Lana me guider, il semble qu’elle connaisse l’emplacement exact. Si elle est méfiante, je parais complètement ridicule à côté. Normal, je connais très bien le film et je sais qu’il ne va rien se produire jusqu’à ce que la confrérie s’échappe de la bibliothèque. Néanmoins, ma participation à l’aventure peut influencer sur le sort de chaque protagoniste. Si tel est le cas, je pourrais anticiper de nombreuses scènes avant qu’elle ne se produise et dans ce cas-là, l’histoire changera au fil de ma progression. Je réfléchi décidément trop et cela risque d’entraver les projets de la confrérie si je continus dans cette voie là ! Nous y sommes, Lana a trouvé le présentoir du premier morceau de la lance du destin ! Je ressens une sensation encore jamais vécu, sûrement connue par de nombreux archéologues: une boule brûlante dans mes entrailles, qui ne cesse de s’accroître. Cela n’a rien de désagréable, au contraire. J’ai envie qu’elle explose en moi, comme un témoignage de satisfaction, de victoire !

Rapidement, mes souvenirs de l’histoire surgissent et agissent comme une décharge électrique, stimulant rapidement mon cerveau puis mes bras. Je ne sais pas pourquoi je veux agir mais quelque chose au fond de moi me pousse à le faire. Lana tend les mains vers le premier morceau, prête à le récupérer comme prévu dans le film. La prise de l’objet et l’absence de poids sur le socle va déclencher une alarme, qui causera en principe la fuite rapide du groupe avant l’arrivée des gardes. Je veux prendre les devants, mon acte n’aura sûrement aucune incidence sur la suite mais peut-être me ferais-je remarquer par Lana. En réalité, j’ai l’impression que c’est plutôt ça que je souhaite plus que tout depuis ma résolution à vivre l’aventure à fond: impressionner, courtiser et me rapprocher de la séduisante mercenaire. Loin sont mes interrogations quant à l’admiration qu’elle éprouvera, bien plus tard, pour Flynn Carson. Car une voix au fond de mes entrailles me fait entendre que par ma présence, je peux tout changer ! Dans son dos, je l’admire et je préfère ne pas voir ma tête à ce moment là, je pense que même mon collègue se serait moqué de moi. Heureusement, je n’ai pas le filet de bave qui pend de ma bouche, ni un regard bête !

La redoutable mercenaire vient de poser ses mains sur le premier morceau. Immédiatement, les miennes se placent au niveau de sa taille, à peine dévoilée à cause d’un tricot un peu court. Quelle agréable sensation de sentir la chaleur de son corps, au contact de mes paumes. Dans la foulée, un délicat parfum de rose vient chatouiller les cils à l’intérieur de mon nez. Je n’aurais jamais cru que Lana soit le genre de femme à se parfumer. Un frisson traverse mes muscles mais ce n’est pas moi. Suite à mon toucher, Lana vient de trembler et celle-ci se retourne, m’observant sans émettre le moindre signe de dégoût ou de satisfaction. Je dois me ressaisir et lui faire comprendre mes intentions, suite à mon geste, avant que celle-ci ne se vexe sûrement et me retourne certainement une gifle.

 

  • Je suis désolé pour mon geste mais je suis persuadé que le socle où repose le morceau est piégé. En l’absence de poids, tu vas déclencher une alarme qui grillera complètement notre couverture et avertira le poste de contrôle de la bibliothèque.

 

  • Et que propose-tu si tu es tellement intelligent et que tu dis vrai ?

 

  • Simplement un poids, n’importe quoi à disposition, répondis-je en sentant que suite à mon intervention, je l’avais agacé mais qu’à la fois, mon geste l’avait intrigué.

 

 

Elle se retourne et d’un signe de la tête, elle ordonne à Rhodes de s’exécuter. Le colosse me frôle, concentré sur l’objectif et m’ignorant totalement. Les deux sbires se postent devant le socle, Lana est prête à bondir, telle une lionne en chasse, sur le morceau, tandis que le mercenaire tient dans sa main une matraque. A la fin du signal, chacun s’exécute et après de longues secondes où le stress envahit les cœurs du groupe, aucun déclenchement d’alarme, aucune lumière ou autre signe potentiellement dangereux pour la confrérie, susceptible de nous faire repérer. Satisfaite, Lana recule puis passe devant moi, en possession d’une partie de la lance, m’adressant qu’un simple regard à la fois mystérieux et envoûtant. De la part de Rhodes, j’ai le droit à une tape amicale sur mon épaule, un coup qui a bien risqué me clouer au sol. Celui-ci rigole, ces échanges sont pour moi un signe d’allégresse et je ne lâche pas prise quant au sujet de Lana, pensant bien que mon intervention ne l’a pas rendu insensible. L’ordre est donné à tout le groupe de lever le camp, de ne rien laisser traîner dans la bibliothèque et d’évacuer le site par l’ascenseur puis par le premier point d’infiltration.

Durant la traversée du bâtiment, nous ne rencontrons aucun souci particulier. Chaque membre garde son sérieux, son sang-froid mais aussi une vigilance encore plus accrue contrairement à toute à l’heure. Je crains que quelque chose se produise avant notre départ, un événement totalement imprévu dans le film original et ce moment viendrait à cause de l’irruption de mon meilleur ami. Mais fait-il parti de l’aventure depuis ce violent orage ou est-il resté dans mon ancien monde ? Cette question me hante et ne cessera de le faire tant que je n’aurais pas une réponse ! Et puis, l’ignorance, autant la mienne que celle de Rhodes et des autres, quant à l’existence de William est devenu un piège pour ma propre personne. Comme tout les futurs éléments du scénario qui vont bientôt s’introduire dans notre progression. Je ne peux pas dévoiler la présence de Will ni le déroulement du film sous peine d’être pris pour un fou, voir pire ! Une seule solution: continuer et terminer !

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11 septembre 2019

Chapitre I Impact de foudre

Source: Externe

Le temps est orageux dehors. Les nuages sont chargés d’électricité et le ciel est bien menaçant. Au loin, le tonnerre gronde et la menace semble se rapprocher du quartier. Dans les rues, il n’y a pas âme qui vive. Même les chats errants, d’habitude si présent, ont senti le danger et se sont abrités, sûrement sous une voiture ou dans une maison. Je crois que la voisine va regretter d’avoir étendu son linge tout à l’heure. Elle aurait pu réfléchir, sachant qu’elle devait partir faire des courses dans la ville voisine. Et le vieil homme d’à côté qui…Ah ! Quelqu’un vient de frapper à la porte. C’est sûrement mon ami William, venu s’occuper à la maison comme il avait coutume de faire. Je descends de l’étage, me retrouvant dans un salon vide et calme. Mes parents travaillent tout les deux, maman est aide-soignante et papa est propriétaire d’un bar. Tout est éteint, pas un seul bruit hormis dans la cuisine. Maman a lancé le lave-vaisselle et j’entends aussi le sèche-linge. Le bruit causait par les secousses au sol font penser à un tambour de guerre. Je traverse rapidement le hall d’entrée et ouvre la porte.

William rentre rapidement et se déchausse. Il est complètement trempé. Le temps que je descende de ma chambre, un torrent de pluie s’était déversé sur Meyrueis. Je le conduis en un instant devant la cheminée, où un bon feu brûle à l’intérieur du foyer. En attendant qu’il se sèche, je vais à la cuisine et ouvre le réfrigérateur. Je sors une bouteille de coca-cola et un paquet de biscuits d’un placard au-dessus du frigo. Quand je reviens, mon ami n’est plus là et au-dessus de moi, le parquet de ma chambre craque. Je me rends au premier étage et retrouve Will, allongé sur mon lit, en train d’allumer le téléviseur et de démarrer le lecteur DVD. L’ambiance est parfaite pour une après-midi cinéma et détente: temps orageux, quelques douceurs, un canapé-lit et la présence d’un très bon ami. Quand je constate qu’il n’y a pas de boîtier vide près du lecteur, je suis intrigué de savoir qu’es ce que mon ami aura choisi comme film.

 

— Qu’es ce que tu nous a trouvé comme film Will ? Évite moi un film d’horreur, j’ai pas envie d’avoir une crise cardiaque à cause de cet orage !

— Ne t’inquiète pas ! Tu te souviens de cette trilogie avec Noah Wyle, que l’on avait regardé une fois pendant les périodes de Noël. J’ai commandé la saga sur internet et je me suis dit que l’on pourrait voir à nouveau la première aventure.

— Bonne idée. Bon, même si on connaît bien l’histoire mais…

— Arrête Jo, je te connais !, dit-il en rigolant. Je me souviens très bien de tes commentaires à la fin du film.

— Hein ?! Je ne comprends pas ce que tu insinues par-là, répondis-je stupéfait.

 

Les publicités s’enchaînent, on peut y voir de nombreuses bandes annonces de films sortis il y a quelques années. Et, malgré la puissance du son émanant du téléviseur, on peut très vite discerner la violence de l’orage à travers les voix des différentes séquences. William attaque déjà de grignoter et se sert un verre, qu’il boit d’un trait. Je sens que l’on va passer un bon moment, cela nous fera oublier le mauvais temps. En fait, je suis plutôt excité à l’idée de revoir ce film. Il m’arrive souvent, à la fin de chaque séance, d’être déçu par l’histoire. Très souvent, le rôle d’un personnage me semble négligé, comme raturé par le réalisateur. Je me suis souvent posé la question: qu’arriverait-il si je faisais parti de l’histoire et que je puisse modifier le scénario à cause d’un geste, d’une décision prise ou d’une action à l’encontre d’un protagoniste ?

Je vais être franc et en même temps, cela expliquera le petit commentaire fait par mon ami il y a quelques minutes. Il y a un rôle dans le film, joué par Kelly Hu, personnage secondaire travaillant pour une confrérie maléfique. Celle-ci doit, avec son groupe, retrouver les morceaux de la lance du destin manquant, après avoir dérobé le premier dans la bibliothèque. Quand elle rencontre le héros, Flynn, elle tombe sous son charme. A la fin, alors que Flynn et Nicole, sa future petite amie, sont sur le point de récupérer la lance entière, Lana tente de le convaincre de la rejoindre. Celle-ci, après un rude combat à mains nues face à Nicole, perdra le duel face à sa rivale ainsi qu’une chance de rallier Flynn Carson à sa cause.

J’ai toujours trouvé ce personnage, tout comme l’actrice, très charmant et mystérieux. Par contre, j’ai été très déçu de constater que le réalisateur n’a pas fait un effort pour développer un peu plus son rôle, voir même un éventuel lien avec Flynn Carson. L’exemple typique des productions dotés d’un faible budget, avec souvent un casting médiocre et où le réalisateur va tenter par tout les moyens de rendre son film potable aux yeux des spectateurs.

 

— Jo ? Si on t’offrais l’opportunité de pénétrer dans le film et de devenir un nouveau personnage, tu serais dans quel camp ?

— Dans la confrérie du serpent. Je servirais comme je le peux le chef, Edward, et je tenterais par tout les moyens de supprimer Nicole, Flynn et d’offrir la gloire au groupe.

— Effectivement, c’est bien ce que je pensais. Et crois-tu que la lance t’aiderait à conquérir Lana et lui faire oublier Flynn ?

— Que tu es bête parfois, pensais-je à lui donnant une tape amicale derrière son crâne. Je me sentirais tout à fait capable de la conquérir bien avant qu’elle ne croise Flynn, répondis-je à mon ami.

 

William reste silencieux mais celui-ci ne m’a pas donné son opinion. Voulant le taquiner un peu, je parviens à lui soutirer des informations. Car je sais très bien, depuis que l’on visionne des films ensemble, que Will est toujours du côté des gentils et que, tout comme moi, il s’imagine souvent séduire une des protagonistes. Si le silence est d’or quand la parole est d’argent, je me doute très bien que son souhait, si on était dans le film, serait d’être en compagnie de Flynn et Nicole, de les accompagner jusqu’à la fin et d’avoir une aventure avec celle-ci.

Un bruit assourdissant vient de retentir dans le village. L’impact du son est tellement puissant qu’aucun autre son ne parvient à mes oreilles. Je vois seulement William, ses lèvres remuant sans aucun son perceptible à mon ouïe. Je tente de comprendre ce qu’il me dit, il me montre, avec des gestes incontrôlés, la prise de courant. Il a raison, je dois faire vite et couper l’alimentation avant que l’orage ne détériore mon matériel ! Trop tard, l’obscurité au-dehors est transpercé par un éclair, le tonnerre gronde à nouveau et soudain, le téléviseur émet une étrange lumière à l’ambiance électrisante. Je tente de me rapprocher alors que j’entends mon ami qui me déconseille de toucher la prise. Il loupe le coche…je viens de poser un doigt sur la TV. Il me semble qu’une réaction se produit à l’intérieur de l’écran. Un flash vert éblouit la pièce et…

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Coincé par l'orage (fanfic Flynn Carson)
  • Une fanfiction personnelle où deux adolescents se retrouvent plongés dans l'univers de Flynn Carson et la lance sacrée. Ils vont devoir participer à l'aventure si ils veulent un jour retrouver leur monde !
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